jeudi 12 avril 2012

The Phantom Carriage : New Thing







The Phantom Carriage, bah c'est du hardcore.
Sauf qu'ici, il n'y a pas grand chose à voir avec ce qu'on pourrait trouver dans un Hatebreed.
Si on devait citer du hardcore pour les définir, on se rapprocherait plus volontiers du Kickback moderne, de Comity ou de Celeste.
Sauf qu'en fait, ce ne serait que citer un petit tiers de ce qui est présent dans ce disque, puisqu'on peut aussi rajouter une bonne couche de Black Metal, du screamo mais aussi du jazz.

Oui, du jazz, mais d'habitude, quand on nous sert "jazzy" comme qualificatif dans un groupe de Metal en tout genre, on se retrouve avec un saxophone samplé sur un titre. Bon, voilà...
Mais, il y a quand même des exceptions, et The Phantom Carriage en est une, au même titre que par exemple le Shining norvégien. Ces deux groupes n'ont pas grand chose en commun, si ce n'est qu'ils utilisent à bon escient les structures du jazz.

Alors attention, quand on dit Jazz, ne vous attendez pas à l'orchestre Big brass band de Trou paumé / perdu.
Ici on est parfois dans le free, dans le progressif, voir dans le jazz-rock.
Bref, The Phantom Carriage ne sert pas une musique commune, et comme l'a dit ma mère qui a écouté (bien malgré elle...) le CD avec moi en voiture : "Ah bah, eux, on peut dire qu'ils sont inventifs".

Inventif, oui, c'est un des mots-clefs de cet opus, mais aussi "couillu", parce qu'il fallait oser, et aussi "efficace", car si on aurait pu penser que mélanger tout ça finirait vite par rendre la mixture indigeste, hé bien il n'en est rien.

On citera joyeusement les titres suivants : "The horses feed their birds", purement hardcore tout en étant complexe, et très bon titre d'ouverture, "The wreck of my mental ship", avec un pont de fin très réussi et prenant, "Black rain falls in drop", ou le mélange parfait entre ternaire et binaire (et donc entre jazz et hardcore...), l'interlude plutôt surprenante "Les fantômes se cachent pour pleurer", ou le plus émotionnel "Our Roses".
Voilà, en comptant que dans cet opus, il n'y a que sept titres, et que j'en ai cité cinq, on constate aisément que la proportion de très bons titres est plutôt élevée.
Les deux qui ne sont pas cités sont un petit peu en dessous, mais ils sont quand même bien ficelés et très agréables.

L'ambiance distillée soigneusement par The Phantom Carriage se révèle très chaotique, mais également déroutante, propre à leur style, et aussi pleine de surprises.
L'album est court, et de ce fait, il s'apprivoise vite, malgré l'éventuel coup de frein que pourrait donner cet aspect technique. On accroche vite au style, mélange du côté sombre accentué par le fond jazz, et de lumière, apportée par les passages mélodiques et émotionnels.

Bref, ce groupe permet de passer un bon moment, pour les gens ouverts d'esprit, et si même après tout ça, vous n'étiez que partiellement convaincus, sachez que leur album est téléchargement libre sur leur site, ou leur Bandcamp, et ça, c'est sympa, donc je me devais de le relayer ici.

15/20


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